Ceux parmi nous qui l’ont côtoyé à l’école ont certainement gardé de lui l’image d’un homme affable, fidèle en amitié et heureux de vivre.
Aziz est né en Août 1943 à Marrakech dans une famille de grands commerçants d’origine Fassi (c’est-à-dire de Fez).
Il a grandi ensuite à Casablanca, devenue le centre principal du commerce et de l'économie en général au Maroc au début du 20ème siècle.
Il a poursuivi ses études secondaires au lycée Lyautey à Casablanca jusqu’aux classes préparatoires.
Dès fin 1966, à son retour de Paris, il rejoint l’Office Chérifien d’Exportation devenu Office Chérifien de Contrôle et d’Exportation, à Casablanca.
Cet Office a été créé en 1932 pour développer le commerce extérieur du Maroc pour les produits agricoles, notamment les agrumes, activité dont il aura le monopole jusqu’à 1990.
C’est à cette date qu’Aziz va quitter l’OCE, après avoir participé au développement des exportations marocaines, notamment en ce qui concerne les agrumes, avant d’être nommé responsable d’un département nouveau chargé des études et statistiques.
L’OCE a été à la base d’un développement spectaculaire des exportations marocaines en produits agricoles, en encourageant le développement de nouvelles cultures comme les avocats ou les fraises dont l’exportation s’est développée surtout en hiver en Europe.
Après son départ de l’OCE, Aziz va se consacrer au développement des propriétés agricoles familiales à Marrakech, dédiées traditionnellement et principalement aux olives auxquelles il rajoutera le développement de pommes, culture qui se faisait auparavant au Maroc presque exclusivement en montagne.
Parallèlement, il menait à Casablanca, où il résidait le plus souvent, une vie calme consacrée à sa famille et plus particulièrement à sa fille Asmaâ et naturellement à ses parents pour les activités ludiques et les voyages, notamment au sud de l’Espagne où il vivait une partie de l’été.
Jusqu’à la fin, il a gardé son affabilité et sa soif de vivre.
Et je laisserai le dernier mot à son épouse Fati :
« Tu pars avant nous bien trop tôt. Et ta disparition nous rappelle comme une évidence que nous sommes finalement bien peu de choses et qu'il faut profiter de chaque seconde. On n'oubliera jamais tes blagues qui nous faisaient rire aux éclats, ta bonne humeur. Tu représentais pour tout le monde un ami fidèle, tu as été un père attentionné et ta mémoire sera toujours gravée dans nos cœurs. Tu laisses un vide immense derrière toi. Repose en paix, très cher Abdelaziz »
15/10/2020
Said Bekkari "
" J'ai bien connu notre camarade Abdelaziz Tazi, bien avant de nous retrouver sur les bancs de nos amphis de Malesherbes.
Michel Tardieu "
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