samedi 30 décembre 2023

Déjeuner du 8 décembre 2023

Le 60ème anniversaire de notre entrée à HEC fut une bien belle célébration, comme nous le raconte Olivier Devergne :


« Pour rappeler qu’il y a 60 ans, la plupart d’entre nous, la promotion HEC66, intégrions l’école sans savoir encore que nous serions la dernière promotion à suivre son cursus boulevard Malesherbes, nous avons placé notre déjeuner annuel sous le signe de cet anniversaire.


Organisé remarquablement par Jean-Pierre Richard, nous nous sommes retrouvés 66 (et oui, comme un fait exprès !), quelques impératifs de dernière minute ayant empêché 6 d’entre nous de nous rejoindre.

 
Le Covid ou la grippe furent pour certains la cause de leur absence et nous leur souhaitons de se remettre rapidement ; pour d’autres, la « grande faucheuse » a atteint leur entourage proche et nous partageons leur chagrin.
  

Le cadre de l’Auberge du Bonheur, au Bois de Boulogne, amélioré par une structure démontable, nous a permis d’avoir un espace privatisé favorable aux échanges informels pour le verre offert avant de passer à table.

 

Il convient d’ajouter que plus de 100 camarades ont répondu à cette invitation sur les 219 adresses que je possède. Je les en remercie.

L’ambiance était détendue, nos récents auteurs, Yves Medina et Olivier Brancher, ont pu présenter leurs ouvrages et les dédicacer.

Nous avons pu ébaucher le programme pour 2024 avec un voyage dans les Pouilles qui séduit un bon nombre d’entre nous.

Et nous nous sommes promis de nous retrouver l’an prochain au même endroit s’ils acceptent toujours de nous accueillir !

Olivier Devergne

Jean-Baptiste Darrigade et Dominique Fortier ont photographié des instants de cette fête.
Pour voir les photos, cliquez ici.


mardi 27 juin 2023

19 au 23 juin 2023 - Balade autour d'Evian

De Haute Savoie en Valais,
du XXIème au XIIIème siècle,
de Voltaire à Saint Nicolas et Notre Dame,
de la chaleur indolente du lac à la bise furieuse des sommets,
du soleil souvent éclatant à l'orage dévastateur,
du luxe de notre charmant hôtel et de repas fameux au dépouillement d'un trek panier-repas,
 
notre balade autour d'Évian-les-Bains du 19 au 23 juin 2023 a été une délicieuse découverte, superbement organisée par Anne et Christian Vulliez (qui y ont sacrifié une partie de leur cave de vins d'exception), magnifiquement illustrée par le diaporama d'Annie Hennel.


En bref, ce fut une "expérience participative multisensorielle", pour employer les mots à la mode, dans le plaisir et la joie d'être ensemble.

Retrouvez ces moments de bonheur en consultant le diaporama d'Annie Hennel, ici,
et le diaporama des photos des participants, par Annie Hennel, ici

Pour en savoir plus, cliquez sur l'onglet "2023 - Savoie", ou cliquez ici.

mardi 9 mai 2023

Jean-Claude Roujon, un esthète passionné d'art

Début avril 2023, Olivier Devergne nous a fait part du décès de Jean-Claude Roujon :

"Chers amis,

J’ai le regret de relayer une annonce parue dans le Figaro nous apprenant le décès de notre camarade, Jean-Claude Roujon, le 22 mars 2023.
Célibataire, il était un amateur d’art et sa carrière résumée dans le trombinoscope de l’an 2000 le montre bien.
Jean-Claude Roujon (1er plan) et Pierre Estrade (2016)
Je crois me souvenir d’un bref échange au cours duquel il me semble qu’il m’avait proposé la visite de son appartement, qui devait ressembler à un musée.
 
Amitiés"
Olivier Devergne
PS : Merci à ceux qui l’auront connu de me faire parvenir un témoignage à publier sur notre blog.


Le 3 mai, Pierre Estrade, un camarade de la promo 67, ami très proche de Jean-Claude, lui a ainsi répondu :

"Bonjour à nouveau,
Voici le texte pour Jean-Claude. Le temps d’une lecture, il va revivre pour votre promotion.
Bien à toi" 
 
Pierre a lu ce texte aux obsèques de Jean-Claude en la chapelle Sainte Bernadette, rue d'Auteuil à Paris.

"Jean-Claude, pour ton amour du Grand Siècle, tu aurais mérité une oraison funèbre de Bossuet.
En ce début de XXI
ème  siècle, ce sera un simple et sincère hommage de tes amis.

Hommage à l’homme Jean-Claude
Hommage à l’Ami,
Hommage à l’Esthète,
Hommage au Chrétien.

A ta naissance, les fées ne semblaient pas s’être penchées sur ton berceau. Ton père - que tu allais perdre très tôt - et ta mère vivaient très modestement dans la loge du 4, rue Agar, où tu fus fils unique.
Mais l’école républicaine du mérite et ton travail t’ont donnés et culture et diplômes. Le baccalauréat à Jean-Baptiste Say et une grande école ensuite : HEC en l’occurrence. Tu fus de la dernière promotion à Paris en 1966, alors que je fus moi-même de la première sur le campus de Jouy-en-Josas en 1967. Nous ne nous y croisâmes donc pas et ce ne fut que partie remise.
A la même époque, les fées se ravisèrent et tu héritas du bel immeuble du 4 rue Agar. Toutes les portes s’ouvraient !

Tu commenças ta vie professionnelle par la banque au Crédit Lyonnais où tu te passionnas pour la bourse, mais où, surtout, tu créas un département d’investissement en œuvres d’art avant de voler de tes propres ailes.

Tu as choisi comme adresse de courriel « arsprimae », ars primae. Tout y fut subordonné. Tu ne fondas pas de famille, même si tu fus, à un moment, quasiment fiancé à Béatrice. Ce fut le rival, l’amour de l’art qui l’emporta.
Il n’y eut pas d’enfants de ton sang, mais les filleuls de ton cœur.

Et les amis restèrent. Ils ont été nombreux et beaucoup furent fidèles. Certains sont déjà partis. Aujourd’hui il en reste quelques uns ici qui gardent aussi le souvenir de Christian, de Jacques-André, de Sylvain...
Trois fois par an – mais pas seulement – tu nous réunissais pour de rutilants dîners aux chandelles, dans de la vaisselle de porcelaine, des verres de cristal avec une carte d’amitié bien choisie.
Ce n’était pas les copains d’abord – l’art était en tête – mais presque. À Noël, nous écoutions Dranem ou Sarah Bernardt sur le vieux gramophone à pavillon et à manivelle. À l’automne, c’était le lièvre encore farci par les plombs du chasseur, mijoté par ta maman Suzanne, et au printemps, une débauche de fleurs. Et les bonnes bouteilles remontaient de ta cave.
Tout cela dans un décor de musée qui va bientôt, hélas, disparaître avec toi. C’est la double peine.

Ce qui nous amène à l’esthète, presque à un personnage de l’écrivain symboliste Jean Lorrain. Mais pas au point du des Esseintes de Huysmans.
Découvrant la Côte d’Azur avec ton ami Christian, tu fus ébloui par Saint-Jean-Cap-Ferrat et tu décidas qu’il n’y avait pas de plus bel endroit au monde. Ce qui est recevable. Pourquoi alors passer ses vacances ailleurs ? 
Depuis une soixantaine d’années sans exception, tu partais le 1er samedi de juillet avec ta maman pour une villégiature de 3 semaines à l’hôtel Brise Marine et son annexe la plage de la Paloma. Cette année, malgré ta maladie, tu n’y avais pas renoncé et avais retenu ta chambre en versant des arrhes. Ce sera bien triste de devoir annuler cette réservation.
Saint-Jean-Cap-Ferrat aura été l’exception dans ta vision esthétique du monde. Tu n’étais pas sensible au spectacle de la nature et pourtant tu célébrais le plus bel endroit de la terre. Peut-être parce qu’il ressemble à un tableau classique !

Tu avais aimé la littérature, mais tu avais fait le plein à l’école. Tu es devenu plus bibliophile que lecteur et tu retrouvais les Belles Lettres dans ta passion pour le théâtre. Que de pièces nous vîmes grâce à tes diligences ! Lors d’une fête du livre, je demandais à Jean Piat de te dédicacer son livre de souvenirs par un « à Jean Claude, 50 ans de théâtre ». Surpris, il crut qu’il s’agissait d’un acteur qu’il ne connaissait pas et je lui précisai : dans la salle ! Il avait apprécié cette communion, car sans spectateurs, pas d’acteurs.
Tu te délectais aussi de musique et plus particulièrement d’art lyrique. Et là ! nous pensons tous en même temps : Offenbach. Pas seulement, mais principalement ; et de ce fait nous sommes tous devenus des connaisseurs avertis de la Belle Hélène et de la Périchole.

Avec les Beaux Arts, tu deviendras un professionnel. Il y eut d’abord « A l’enseigne des Arts »  puis « Tableaux et Patrimoine » qui eurent leur siège Place Vendôme, modestement dans les étages sur cour, puis somptueusement dans la voisine rue Gomboust, avant de se rapatrier rue Agar. La sculpture ne t’intéressait pas ; tout ton élan allait à la peinture. Ton appartement était devenu une pinacothèque où dominaient les écoles des 17ème - 18ème - 19ème siècles classiques. Tu ne dédaignais pas les Impressionnistes et tout ce qui a suivi, mais ton enthousiasme s’arrêtait à Corot. Corot qui aurait pu peindre Saint-Jean ! Tu n’étais cependant pas fermé à l’art moderne et tu appréciais l’expressionnisme d’un Soulages ou d’un Basquiat. J’ai même réussi à t’intéresser à l’avant-garde féminine russe au point que tu fasses commerce avec la cubiste Lioubov Popova.  

Bien entendu, tu étais sensible à l’architecture. Plus aux palais qu’aux châteaux, à cause des décorations intérieures. Chaque année, c’était le pèlerinage de Fontainebleau où tu passais 2 à 3 jours.
Et les églises et cathédrales - romanes, gothiques ou classiques - ferment la liste. Tu les admirais pour leur beauté et pour la ferveur qu’elles t’inspiraient.

C’était la ferveur du chrétien fidèle que tu as été tout au long de ta vie qui s’achève en ce lieu. Tous les dimanches en la chapelle des Orphelins Apprentis d’Auteuil, tu assistais à l’office auquel tu participais activement. Te voici maintenant au seuil de la vie éternelle où tu vas rejoindre ceux que tu as aimés.

Adieu Jean-Claude."

Pierre Estrade 
 
 
Le 4 mai, Olivier Devergne a reçu un témoignage de notre camarade Jacques Monbeig :

"Cher Olivier,
Je réponds un peu tardivement à l’annonce du décès de Jean-Claude Roujon.
 
J’ai d’excellents souvenirs de notre camarade.
 
Nous étions voisins à Paris et avons pratiqué le covoiturage pendant quelques mois en deuxième année. Jean-Claude était très érudit et aimait beaucoup l’opéra (*) ; il m’a fait profiter de quelques-uns de ses 78 tours.
 
Le covoiturage a cessé lorsque j’ai rencontré Dominique. Menant alors une vie moins centrée sur les amphis du Boulevard Malesherbes, je me suis retrouvé avec des cahiers verts qui contenaient des trous béants. Jean-Claude m’a prêté ses propres cahiers avec un sourire indulgent mais narquois, et Dominique a recopié les nombreux chaînons manquants. Heureusement que les examinateurs n’ont pas remarqué les écritures différentes !
Les cahiers à trous étant nombreux, Alain Boulengier a prêté le reste, avant de devenir le parrain de notre fille.
J’ai déménagé après mon mariage et Jean-Claude et moi nous sommes perdus de vue, ce que je regrette car il était de très bonne compagnie."
 
Jacques Monbeig

(*)
Note du Webmaster : Jacques Monbeig est un passionné d’opéra


mercredi 3 mai 2023

Visite à l'Abbaye de La Trappe

Le 11 avril 2023, Olivier Florant et Philippe Percheron ont rendu visite à notre camarade frère Benoît Gonzague Duprez à l'abbaye de La Trappe, à Soligny-La-Trappe, dans l'Orne.

Grands sourires !

En votre nom à tous, votre Blogmaster en profite pour transmettre à frère Benoît nos amitiés fraternelles. 

 


 

jeudi 13 avril 2023

"Revoir Igloolik" de Serge Michailof introuvable : votre Blogmaster a mené l'enquête

 Le 11 avril 2023, votre blogmaster a fait part de sa perplexité à notre camarade Serge Michailof dont le dernier livre "Revoir Igloolik" est quasiment introuvable :

"Bonjour Serge,
Depuis 15 jours, j'ai consulté toute une série de sites Internet (Fnac, Gallimard, Decître, etc…) et j'ai constaté partout que « Revoir Igloolik » est indisponible, ou bien sa livraison paraît incertaine - Amazon, via « la Licorne Shop » prévoit entre 27-04 et 02-05. 

Je l’ai commandé sur le site de ton éditeur - Nuvis -, mais il n’y a pas de date de livraison prévue…
Connais-tu les raisons de cette indisponibilité ?
Amitiés
Jean-Jacques Decléty"


Dans sa réponse du 12 avril, Serge laisse entrevoir des lueurs d'espoir :
  
"Cher Jean Jacques
Je te remercie de ton message. Je reçois des messages identiques de nombreux amis qui ont des problèmes pour se procurer mon bouquin.

En fait, Nuvis est une petite maison d'édition qui est spécialisée dans des bouquins de stratégie (militaire / investissement, etc...) à diffusion limitée, et qui se lance dans des livres de récits, voyages, biographie, dont je suis le premier cas.

J'ai pu acheter 120 exemplaires de mon livre par le site Nuvis, livrés à mon domicile en 48 h donc cela marche. Je les ai fait circuler à des copains qui en ont parlé à des amis qui le cherchent, etc...

Succès inattendu. C'est un bouquin que j'avais fait pour les amis qui étaient venus me voir à l'hosto en 2018/19 et je ne pensais pas à une grande diffusion. 
Là dessus, il circule, il est demandé, une journaliste que je connaissais un peu et qui l'a eu je ne sais comment vient de me faire une interview qui sortira dans quelque temps dans le Figaro etc...

Il faudra que Nuvis puisse suivre...*

En général, mes amis me disent que sur Amazon, où j'ai déjà des commentaires** on le récupère en 48 h, que sur le site Nuvis cela marche aussi, et qu'on peut le commander à sa librairie de quartier et le récupérer en 8 jours. Mais que sur FNAC et autres sites classiques, il n'est pas encore répertorié sauf la librairie Gallimard mais qui a sans doute épuisé les 4 ou 5 exemplaires qu'elle avait et que je vais relancer.

Voilà où j'en suis.
Jusqu'ici, je n'avais fait que des essais sur le développement chez des éditeurs organisés (Economica / Fayard / Gallimard / Karthala).
Là, c'est manifestement plus compliqué.

Amitiés
 Serge"
 
* Note du Blogmaster : le 13 avril, le livre est maintenant sur Amazon (en "Prime") avec livraison immédiate, mais il reste seulement 3 exemplaires en stock.
Pour l'instant, il semble que la meilleure solution soit de le commander directement aux Éditions Nuvis, port gratuit.
 
**  2 Commentaires remarquables et enthousiastes.

mardi 4 avril 2023

Michel PERRET

 Le 15 mars, Olivier Devergne nous a fait part du décès de Michel Perret.

"Chers camarades

La nouvelle du décès de Michel Perret, le 6 mars dernier, vient de m’être donnée par l’Association. 
Michel était un original - je vous recommande de relire sa page du tromblno 2000 -, fidèle en amitié, et assez secret.
Il avait écrit un mot de grande qualité qui est sur le blog, en hommage à notre camarade Alain-Pierre Schmid.
Nos échanges toujours sympathiques étaient irréguliers.

Amitiés"


Robert Gravereaux a répondu à Olivier :

"Relire son trombinoscope vaut le détour ; sans doute un des meilleurs.
À intégrer dans un hommage (un mot qu'il aurait trouvé bien pompeux pour lui).
Il avait été le fidèle ami de Jean-Pierre Roy, décédé prématurément, lui-même grand déconneur devant l'éternel, qu'il avait accompagné avec une immense gentillesse dans ses derniers moments.
Un rire s'envole..."

Note du Webmaster : vous trouverez le trombino 2000 de Michel Perret à la fin de cet article.


Le 15 mars, Michel Derbey nous a envoyé la photo ci-dessous :

"Salut Olivier,

Comme suite à notre entretien : dernière photo de 2019 prise ensemble avec Alain-Pierre Schmid et Michel Perret à Lyon. Chez Michel."
Sur la photo, de gauche à droite : Michel Perret, Alain-Pierre Schmid, Michel Dherbey
 
 
Le 20 mars, Michel Tardieu a écrit :

"Michel Perret vient de nous quitter avec la même discrétion mystérieuse que celle qu’a été sa vie. Son frère Henry, de la promo 54, avec qui j’ai parlé longuement, m’a raconté avoir appris par hasard peu de temps avant sa fin qu’il était hospitalisé depuis quelques mois, luttant seul contre la maladie.

 Nous avons été très proches et notre amitié réelle le surprenait toujours, lui homme secret qui se livrait peu, et moi plutôt expansif, son opposé à beaucoup d’égards.
 En fin de première année, Michel avait proposé d’organiser un stage ouvrier en kibboutz avec Gérard Desautel. Nous sommes partis tous les trois effectuer un périple via Beyrouth, Damas, Amman et Jérusalem-Est avant d’obtenir l’autorisation d’entrer en Israël via Mendelbaum gate. Ces deux mois au kibboutz Ein Gev sur le lac Tibériade nous ont énormément rapprochés et nous ne nous sommes jamais perdus de vue malgré nos nombreux séjours à l’étranger lors de nos carrières respectives.
Michel était un être complexe, direct et s’embarrassant peu des formes. Il écartait tout ce et tous ceux qui « l’emmerdaient ». Il aimait provoquer et ne se privait de choquer. Il ne cherchait pas à plaire. Il paraissait vivre sans souci et sans se préoccuper de l’art et la manière. Mais pourtant, il était sans doute un grand tourmenté, pas si bien dans sa peau qu’il ne voulait le faire croire.
Il avait une grande culture, notamment en histoire, et les discussions avec lui étaient toujours enrichissantes.Il était d’une fidélité absolue en amitié. Outre notre relation, il était surtout très proche d'Alain-Pierre Schmidt et de Jean-Pierre Roy dont les disparitions l’ont beaucoup affecté. Il ne s’éparpillait pas dans ses amitiés.
Ces derniers temps, il s’isolait complètement, choisissant une misanthropie qui peut-être le rassurait. Il avait choisi de n’appeler personne quand la maladie l’a touché, ni sa famille, ni les quelques camarades qui le croisaient de temps en temps.

J’espère qu’il a trouvé dans ce repos final une paix qu’il a rarement atteinte."
Michel Tardieu




jeudi 30 mars 2023

Serge Michailof a publié "Revoir Igloolik"

 Le 23 mars, Olivier Devergne nous a fait part de la parution du livre de Serge Michailof, "Revoir Igloolik..."

"Chers camarades
Les talents exceptionnels sont nombreux dans notre promotion, et l’un d'entre eux vient de publier un nouveau livre très personnel et de mon point de vue absolument passionnant. 
C’est pourquoi je vous invite à vous le procurer.
Revoir Igloolik…
Editions  Nuvi
 De Serge Michailof
Vous le trouverez dans toutes les bonnes librairies et sur les sites des libraires ou autres Fnac, Amazon… 
Amitiés"
 
La 4ème de couverture en donne un bon aperçu.

"Comment réagiriez-vous si vous vous réveilliez un beau matin paralysé ?
C’est ce qui est arrivé à Serge Michailof, un spécialiste bien connu des questions de développement.
Alors qu’il lutte contre la douleur et le désespoir, Serge Michailof nous emmène dans trois voyages parallèles.
Un voyage dans le temps qui permet de partager son quotidien avec les Inuits de l’Arctique Canadien et les Indiens du haut Orénoque, tels qu’il les a connus il y a soixante ans.
Un voyage dans l’espace lorsqu’il nous fait découvrir sa vie de « développeur », avec ses succès et ses échecs, ses espoirs et ses déceptions.
Un itinéraire intellectuel non conventionnel, qui au cours d’une vie consacrée au développement des pays du Sud, l’a conduit à une sévère remise en cause de la mondialisation.
Revoir Igloolik... : un livre insolite, un récit initiatique parfois picaresque, doublé d’une réflexion inhabituelle et profonde sur notre société." 
 
Note du Webmaster : le livre semble être temporairement en rupture de stock. Ce devrait rentrer dans l'ordre rapidement.



jeudi 16 février 2023

Démographe de notoriété internationale, Patrick Festy nous a quitté

Le 10 décembre 2022, Olivier Devergne nous a fait part du décès de notre camarade Patrick Festy le 7 décembre 2022 :
 
« J’ai le regret de vous apprendre le décès de notre camarade Patrick Festy qui fut un grand démographe, directeur de l’INED, et que j’ai connu à l’école un peu, nous nagions ensemble, c’était un garçon agréable et très secret.

Amitiés »
Olivier Devergne

 

Proche de Patrick depuis toujours, Christian Vulliez nous a livré son témoignage :

 

« Cher Olivier,

Je viens d'apprendre le décès de Patrick FESTY dont l'annonce ne m'a malheureusement pas surpris.

Depuis plus d'une dizaine d'années, il était atteint d'une maladie hématologique rare. Il l'a supportée avec la pudeur que je lui ai toujours connue, et lui a opposé une lutte d'un courage ininterrompu. 

Notre amitié complice et discrète était née sur les bancs de l'École. Elle s'était poursuivie à la "Maison des Élèves", étant tous deux provinciaux. Elle s'était enrichie par notre co-pilotage de la Plaquette HEC 1965 dont le thème était « l'Industrie Culturelle », dans laquelle plusieurs membres de notre promotion avaient écrit. Puis, lors de stages et de séjours à l'étranger dans des pays improbables.

Nos vies personnelles et professionnelles, assez engagées et ardentes, nous ont parfois éloignés sans jamais distendre ni rompre notre relation amicale qui a perduré jusqu'à ces dernières semaines.

Il avait fait le choix de devenir expert en démographie, science qui l'avait toujours passionné.

Il devint un des français les plus reconnus en tant que représentant éminent de « l'École démographique française », distinguée dans les plus hautes sphères internationales de cette discipline. Il fut ensuite nommé Directeur de l'Institut National des Etudes Démographiques (INED) à Paris.

Sa vie personnelle, sur laquelle il était très pudique, avait connu des périodes douloureuses.

Au cours des récentes décennies, il avait retrouvé une relation confiante et affectueuse qui l'avait certainement beaucoup soutenu et aidé dans son combat contre la maladie.

Ceux qui l'avaient connu avant moi, en particulier au Lycée Masséna de Nice, m'ont souvent parlé des nombreux talents dont il était pourvu, tant sur les plans intellectuel que sportif.

Pour moi, ceux-ci étaient inhérents à notre complicité !

Nous nous sommes vus en Juin dernier une dernière fois. Depuis lors, nous avons échangé téléphoniquement à diverses reprises et j'ai douloureusement éprouvé les étapes de l'échéance qui se rapprochait.

Que tous ceux qui l'ont connu, à des titres divers, n'oublient pas cette riche personnalité ! »

Christian VULLIEZ

 

 

Jean-Noël Maisondieu nous a envoyé son souvenir de ses années d’École :

 

« Je garde un très bon souvenir de Patrick.

On s’était connus en prépa à Nice, il avait intégré dès la première année.

Il était effectivement très discret, mais cachait derrière sa modestie une surprenante capacité intellectuelle : lors d’un test de mathématiques à notre arrivée boulevard Malesherbes, il avait fini son test en deux heures quand la plupart des autres ne l’avaient pas terminé en quatre heures !

Je crois me souvenir qu’il avait été major du premier trimestre de la première année.

Je l’avais entraîné dans une licence de sociologie et m’était découragé en lisant Durkheim.

C’était pour lui d’une facilité déconcertante et je ne suis pas surpris qu’il ait fait une belle carrière.

Quand on sortait des cours et que tout le monde allait acheter Le Monde, lui ressortait toujours avec son journal l’Équipe.

On ne s’est jamais revus, mais je garde un excellent souvenir de son intelligence et de sa simplicité. »

Jean-Noël Maisondieu

 

En décembre 2022, l’Institut National d’Études Démographiques (Ined) a publié l’article ci-dessous :

« La démographie de la famille perd l’un de ses membres.

Patrick Festy nous a quitté le 7 décembre 2022. Il fut directeur de l’Ined de 1995 à 1998. Patrick Festy était un intellectuel dans le meilleur sens du terme, que l’austérité de la discipline démographique n’effrayait pas et, peut-être même, séduisait.  

Né avec l’Ined en 1945, Patrick Festy y est entré en janvier 1969. Ancien élève de HEC, il est aussi licencié ès lettres, docteur d’Etat en économie et bien sûr expert démographe. Sa thèse, qui donnera lieu à un ouvrage de référence paru dans la collection Travaux et Documents de l’Ined, est consacrée à l’évolution de la fécondité de pays occidentaux de 1870 à 1970. L’étude de la conjoncture démographique va de fait occuper toute la première partie de sa carrière. Il est d’abord responsable de l’unité de recherche Conjoncture II puis chef du département de Démographie générale contemporaine. En tant que rédacteur en chef de la revue Population (1989-1995), il sera l’auteur de plusieurs rapports au Parlement sur la situation démographique de la France.  Sous sa conduite, Population poursuivra sa mue vers une revue internationale, par ses auteurs et par son lectorat.

Patrick Festy fut un grand chercheur. Dans les années 1970, alors que la recherche privilégie l’exploration des déterminants individuels des comportements démographiques, il s’intéresse aux facteurs contextuels de ces comportements, et plus particulièrement, à l’effet du droit sur les comportements familiaux. Les liens qu’il noue alors avec Louis Roussel, qui parle de « désinstitutionalisation » pour décrire les évolutions du mariage et du divorce, l’orientent dans la direction d’associer entre elles les deux disciplines rigoureuses que sont le droit et la démographie. Il les fait dialoguer autour de l’étude du divorce, en France et en Russie. Dans la première moitié des années 1990, il anime avec Irène Théry et Marie-Thérèse Meulders-Klein, juriste belge, un réseau sur l’étude des familles recomposées. Des années plus tard, il reviendra à cette approche en s’intéressant à la légalisation offerte aux couples de même sexe, puis à l’histoire comparée du mariage dans les pays nordiques.

L’étude du divorce en Russie puis du passage à l’âge adulte des jeunes en Albanie, l’amène à prendre en compte l’effet des systèmes de protection sociale et des solidarités privées sur les conditions de vie. Cette nouvelle direction s’exprimera à travers les grands projets européens FELICIE puis MAGGIE, qu’il coordonne dans les années 2000 avec Joëlle Gaymu, autour de la prise en charge des personnes âgées de demain.

La bibliographie de Patrick Festy comprend beaucoup d’articles et d’ouvrages écrits en solitaire. Mais Patrick Festy aimait le travail collaboratif, notamment dans le cadre de réseaux de recherche pluridisciplinaires ou internationaux.

C’est dans ce contexte que l’unité de recherche Comparaisons Internationales voit le jour à son initiative. L’apport de la dimension « nation » aux études ne pouvait que susciter l’intérêt et la soif d’expliquer de Patrick Festy. Comparer pour comprendre. Attentif à la qualité des données et à leur harmonisation, il conduira avec France Prioux des travaux sur les modes de fonctionnement des grands programmes internationaux d’enquêtes sur la fécondité et la famille puis coordonnera l’évaluation des micro-données de recensements européens. Plus récemment, il avait supervisé la mise en place de la base de données contextuelles du programme européen Générations et Genre.

Secrétaire général et trésorier de l’AIDELF de 1979 à 1984, Patrick Festy s’est aussi investi dans la diffusion de la démographie en langue française.

Tous ceux qui l’ont connu appréciaient aussi son humour, sa gentillesse et son humilité. »

 

 

samedi 4 février 2023

François d'Hauteville, un talent de la promotion HEC 66

Olivier Devergne nous a écrit le 31 janvier 2023 :

" Notre promotion regorge de talents divers et souvent cachés.
Lorsque l’un d’entre eux souhaite se dévoiler, nous sommes heureux de l’aider.
C’est aujourd’hui le cas de François d’Hauteville, dont je vous fais suivre le message.
Je vous encourage à aller sur son site.
 
Les amis qui le connaissent ou qui l’ont découvert lors de nos voyages dont ils sont des fidèles participants avec Anne son épouse, ont pu apprécier ses talents, en particulier son coup de crayon et de pinceau.

Amitiés
Pour les Délégués,
Olivier Devergne "

  
Le message de François :

" Chers amis, 

Voilà plus d'une douzaine d'années que je pratique le dessin, l'aquarelle ou la peinture à l'huile.
J'avais envie de présenter mon travail qui s'empile régulièrement dans mon atelier.
Grâce aux conseils et à l'aide de ma belle-sœur Marion, cette galerie a pu être enfin réalisée.
Ce n'est pas un site de vente, mais si certaines œuvres vous inspirent, vous pouvez me contacter, grâce au bouton "contact" sur la fenêtre d'accueil.
Vous pouvez aussi vous en servir pour exprimer vos réactions.

Plus vous "clickerez", plus le site sera visible !

A bientôt peut-être ?
François d’Hauteville

 
 Un mot de votre blogmaster :

 
Ceux d'entre nous qui ont participé à nos voyages de promo ont en mémoire François, ses inséparables crayon et carnet de croquis qui donnent naissance à de charmants dessins et aquarelles reproduits dans les diaporamas et albums photos consécutifs à ces voyages.
 
Visitez le site de François !
Il a du talent, notre camarade !