jeudi 12 juillet 2018

Salut les copains de la 65 et de la 66 !

                           Le 11 OCTOBRE 2018 à SAINT DENIS

   Les promotions 1965 et 1966, les dernières qui aient occupé les locaux du 108 boulevard
                                  Malesherbes, se sont connues derrière ce portail,



                                           elles vont se retrouver derrière celui-ci.


                    Un  évènement  original  dans  la  communauté  HEC  Alumni

Après la célébration des cinquantièmes anniversaires de sortie d’école respectifs, qui ont tous deux réuni un public très nombreux, les deux promotions 65 et 66 se mobilisent ensemble depuis plus de 18 mois pour préparer un large rassemblement amical le 11 octobre 2018 :

  • Dans un lieu prestigieux, chargé d’histoire : la Maison d’Education de la Légion d’Honneur de Saint Denis.  Cet ancien monastère, un bâtiment de l'abbaye royale de Saint-Denis, fut achevé sous le règne de Louis XV, et constitue un bel exemple de l'architecture du XVIIIe siècle. Il fut transformé en maison d'éducation des filles des récipiendaires de la Légion d'Honneur par Napoléon en 1811. C’est un lieu magique, en plein cœur de la ville, au sein d'un parc splendide.
  • Pour un déjeuner et un après- midi où se multiplieront les occasions de se retrouver, les anciens des classes préparatoires, des activités sportives, des clubs et associations, des professions, et tout simplement des différents groupes d’amitiés ou de partenaires de la vie professionnelle.
  • Cette journée sera précédée à 11h30 par un hommage à la mémoire des amis disparus, dans la chapelle majestueuse de l’abbaye. Une messe concélébrée par les camarades prêtres des promos 65 et 66 sera organisée pour ceux qui le souhaitent, à 10h30.
  • Cette grande journée se terminera à la basilique-cathédrale de Saint-Denis, par une visite privée de la nécropole des rois de France - Dagobert, Louis, Charles, Henri, Marie-Antoinette attendent notre visite -, puis par la présentation de l’orgue construit en 1840 par Cavaillé-Coll – une merveille classée monument historique - qui sera accompagnée d’un concert privé donné par Quentin Guérillot, le nouvel organiste titulaire de la basilique. La fin du concert est prévue vers 18h30.
Avec cette manifestation, l’objectif des délégués des deux promotions est de donner un nouvel essor à des liens d'amitié noués il y a plus de 50 ans, au cours de nos deux années de vie commune dans l’ancienne école du boulevard Malesherbes.

Les amitiés anciennes ont toujours plaisir à se retrouver ; gardons un esprit curieux pour en développer de nouvelles avec des camarades que, dans le passé, nous n'avons fait qu'entrevoir et avec lesquels peuvent s'engager des échanges d'une grande richesse. 

Il y aura encore de bons moments  à rire et à vivre ensemble.


Pour les promotions 65 et 66, les délégués :
1965 :    Jean-François de Chorivit,   Y. Kergrohenn,   Michel Gréget,   Gérard Noël.
1966 :    Olivier Devergne, Jean-Jacques Decléty, Dominique Fortier, Robert Gravereaux,
              Jean-Pierre Richard.

mercredi 11 juillet 2018

La promo 66 est à la pointe de la modernité !

Comme votre webmaster l'a constaté personnellement, notre délégué en chef, Olivier Devergne, n'a pas hésité à jeter aux orties son diesel hors d'âge,  pour le remplacer par un superbe véhicule tout électrique.


Comme toujours, notre chef délégué nous montre la voie à suivre...

Si vous avez précédé, ou suivi, son exemple, faites le nous savoir dans vos commentaires !
Merci d'avance !

mardi 10 juillet 2018

2018 - Le voyage au pays Basque

Superbement organisée, la  promenade internationale en Pays Basque a été une belle réussite, émaillée de découvertes passionnantes, qui ont encore enrichi nos esprits avides de savoir.

Qu'on en juge :

  • Nous sommes devenus incollables sur la fabrication du vrai jambon de Bayonne.
  • Le chocolat, dont Bayonne est la capitale française, n'a plus de secrets.
  • Nous avons constaté qu'Edmond Rostand avait une très belle maison.
  • Nous sommes prêts à nous lancer dans la culture du piment d'Espelette, nous en connaissons toutes les recettes.
  • Avec la visite du Musée Basque, et avec les commentaires du beau guide Basque au cours de la visite d'une ferme du 17ème siècle, nous avons appris que les Basques étaient de rudes marins, de rudes bonshommes, et qu'avec eux, il ne fallait pas se moquer.
  • Internationale, car nous avons foulé le sol Espagnol, au sommet de la montagne Rhune où nous a mené un train à crémaillère cacochyme.
Que le grand organisateur de cette symphonie, Pierre Bouchet, soit chaleureusement remercié.

Le programme du voyage (cliquer ici pour le revoir) était alléchant.

Annie Hennel a tiré de ces 4 jours un diaporama bien léché et délicieux.
Cliquez ici pour le déguster.


lundi 2 juillet 2018

Yvan DEVLAY in memoriam


Olivier Devergne nous a fait part du décès de notre camarade Ivan Devlay le 20 avril dernier, dont Kilian Fritsch l'avait informé.

André-Luc Boussagol nous fait part de son souvenir.


"Jean-Pierre Richard m’a demandé de dire un mot d’Yvan Devlay, qui est mort cette année en avril.

Yvan Devlay n’avait gardé que peu d’amis d’un autre temps, se faisant d’ailleurs une élégance de ne jamais appeler qui que ce fut, et encore moins de solliciter quoi que ce soit. Personne ne se doutait qu’il attendait avec plaisir qu’on vienne le voir dans son stand des Puces de Saint-Ouen, où il trônait sur sa chaise en marchand oriental et savant, faisant peu mais suffisamment. Il y tenait là comme au bazar table ouverte tous les jours de marché ; aussi voisins, amis et commensaux, vinrent-ils nombreux à son enterrement. Tous avaient entrevu sa générosité pudique qu’il déjouait sous une apparence bourrue, un vêtement incertain et des remarques lapidaires dont le goût pouvait parfois faire douter de l’avoir bien entendu.

Quand je l’ai rencontré pour la première fois ou presque, dans l’appartement qu’il habitait à Paris avec sa sœur Maya, c’est elle qui m’accueillit ronde et joviale, pendant qu’il sortait de sous son lit des cartons disparates et tachés.
Avec précaution il en fit surgir une dizaine d’astrolabes, que, me dit-il, il allait vendre à Londres chez Sotheby’s. J’appris donc à cette occasion que son père était antiquaire au Caire, ce qui ne s’invente pas ! Et qu’il l’avait chargé de monnayer cette fortune d’objets magnifiques et d’un autre temps, comme un vrai homme d’affaire averti, allant à Londres quand il le fallait…
La distance de nos conditions d’étudiant prenait soudain de l’ampleur à mon détriment, tandis que provenaient de la cuisine des fumets qui ne ressemblaient en rien à mes odeurs familières, et que Maya nous interpellait pour déjeuner ou dîner. Pour un provincial comme moi, le baklava, les astrolabes et Sotheby’s, c’était beaucoup à avaler d’un coup, mais les images des pyramides, de Rastapopoulos, de Bonaparte, du sphinx et des pharaons que j’avais vues dans les livres, revinrent me rassurer et me convaincre que moi aussi je n’ignorais pas tout à fait cet Orient-là ; ce qui facilita à l’instant ma digestion !

Pour en savoir plus, je ferai plus tard avec lui plusieurs voyages en Egypte, où je le verrai revenir chez lui à Alexandrie, au Caire, chez des cousins de Rastapopoulos, ou ailleurs… dans une pâtisserie. Je le regarderai entre-temps distribuer partout où nous allions des liasses de billets sales et puants à tout un petit monde surpris qu’il soit égyptien sans lui ressembler. Et les mains dans les poches dans mon complet blanc en coton d’Egypte fait sans délais par son tailleur, je n’aurai qu’à attendre la fin du voyage pour savoir combien je lui devais.

Avant les astrolabes, nous nous étions abordés facilement à l’école. Il avait cette allure bonhomme et avenante, il aimait parler, raconter des histoires, dont la sienne et j’étais prêt à l’écouter.
Né comme on l’a vu au Caire, il était grec comme son nom ne l’indique pas. Il était aussi chrétien orthodoxe de rite chaldéen, si je me souviens bien ; c’est à dire une espèce de phénomène qui me conduisit illico à acheter un « Dictionnaire de l’Orient Chrétien ». Je m’y perdis rapidement entre nestoriens, monophysites, coptes, etc…, tout en découvrant l’ancienneté de ces églises et de ces liturgies, dont on m’avait dit qu’elles étaient hérétiques… Drôle d’histoire, dont il dira peu !
Perplexe, j’observais à ce moment-là ce type qui me ressemblait sans être tout à fait comme moi, qui de plus parlait l’arabe et l’anglais comme le français, mais pas le grec, avant de conclure bien plus tard qu’Yvan Devlay était en fait un spécimen d’oriental déplacé.

Il avait la connivence des exilés qui attirent à eux leurs semblables qui se reconnaissent à une seule intonation de voix, et qui savent entrer dans un entre-soi familier. Tout ce monde de marchands ou de touristes de passage, lui convenait donc à défaut de l’Egypte cosmopolite qu’il avait connue et qui n’existe plus. Chacun pouvait le retenir des heures en buvant son café, alors qu’il était un solitaire comme cela arrive souvent chez ceux qui parlent beaucoup.

Cultivé, intelligent et discret de ses savoirs, agnostique d’un peu tout par paresse comme souvent quand l’affaire est compliquée, je le vis de loin peu à peu dominer l’art de ne rien faire, être à ce plaisir sans excès, abusant seulement parfois de cette élégance rare que donne le manque d’ambition.
Elle aura toute sa place dans son originalité singulière, que ses vrais amis ont eu le grand plaisir de partager.

André-Luc Boussagol."