mercredi 26 janvier 2022

Déjeuner du 30 novembre 2021 et programme 2022

 Notre déjeuner de promo 2021 a eu lieu le 30 novembre 2021 à l’Auberge du Bonheur, dans le Bois de Boulogne.

 

 

 

Nous y étions une bonne quarantaine de camarades très bien accompagnés par une dizaine d’épouses.


 

 

 

Nous avons accueilli deux de nos écrivains aux publications récentes : Claude Blanchemaison qui vient de publier « L’Inde – contre vents et marées », et Benoît Marcilhacy qui a écrit « Hors-Piste - un chemin de foi pour aujourd’hui ».


 

 

Ils ont pu les dédicacer à ceux qui ont désiré les acheter.

 

 

 

 

 

Michel Tardieu nous a annoncé la sortie le 2 février 2022 du film de sa fille Carine  « Les jeunes amants » avec Fanny Ardant et Melvil Poupaud.


 

 

Nous avons aussi ébauché le programme pour 2022.

Un concert à la salle Cortot le 8 février 2022 proposé par notre camarde Jean Paul Laramée. Pour plus d’informations, cliquez ci-contre ou sur l’onglet « Concert du 8 février 2022 ».

 

Un séjour de 4 nuits et trois journées entières du 3 mai au soir au 6 mai 2022. Basés à Aix en Provence, nous consacrerons une journée à cette belle ville, une autre à Marseille, et une troisième à la visite d’ITER à Cadarache. Dominique Fortier organise ce séjour avec l’appui éclairé de Pierre Reboud, le « régional de l’étape », qui nous fera profiter de sa connaissance de son territoire.

 

Le voyage en Norvège, déjà reporté depuis 2020, auquel les inscriptions sont toujours ouvertes.Le budget est de 3.540 € par couple, avec un acompte de 1.050€, et de 2.050 € pour les voyageurs seuls, avec un acompte de 850€. 

Il y a actuellement 36 inscrits.

 

dimanche 23 janvier 2022

Les voyages de 2021

En octobre 2020, vos délégués, plein de confiance en l’avenir, envisageaient pour 2021 un programme de voyages alléchant :
En mai : Montpellier
Fin juin : Norvège.

La énième vague de Covid et le confinement subséquent du 3 avril au 3 mai 2021 ont mis à bas ces anticipations idylliques.

La frilosité propre aux peuples du Nord nous a condamné l’entrée en Norvège en juin 2021. Espérons que notre visite dans ce beau pays, jadis prévue en 2020, maintenant un fol (?) espoir pour 2022, pourra enfin avoir lieu avant que la montée des eaux consécutive au réchauffement climatique ne le recouvre d’une onde glacée.

Heureusement, notre visite à Montpellier, joliment organisée par Anne et François d’Hauteville, a résisté au virus, moyennant un décalage à mi-septembre 2021, du lundi 13 au vendredi 17.

Septembre, en ce Languedoc au pied des Cévennes, est le mois où la nature impose fréquemment sa loi d’airain, sous forme d’«épisodes cévenols», aimable vocable qui cache un déchaînement climatique furieux et abondamment humide.
Nous avions échappé au Covid, l’épisode cévenol nous prit à son piège.


Amis lecteurs, vous en saurez plus en cliquant ci-contre ou en ouvrant l’onglet « 2021 – Montpellier ».


vendredi 21 janvier 2022

Souvenirs de Hartwig Matz

 

En juillet 2021, Olivier Devergne nous écrit :

"Alain Boulengier m’apprend le décès le 1er juin dernier de notre doyen, Hartwig Matz.
La dernière fois où je l’ai rencontré, ce fut à l’occasion de notre jubilé chez Louis Omer Decugis où il est arrivé… le lendemain, alors que nous étions quelques uns à remettre un peu d’ordre !
Nous avions partagé un excellent moment avec lui.
Chaque fois qu’il le pouvait, il n’hésitait pas à participer à nos réunions.
Il était resté fidèle à notre promo."
Olivier Devergne


Olivier a reçu plusieurs témoignages dont celui d'Alain Boulengier, qui était très proche de lui.

"Hartwig, mon témoin de mariage, nous a quitté le 1er juin à la suite d’une maladie dont il m’avait dit en me l’annonçant être « fatale »!,  pourtant il n’avait jamais bu d’alcool ni fumé.
Nous nous étions rencontrés en 2ème année, lui venant de l’Académie Commerciale.
Nous partagions les mêmes goûts pour les voyages et la musique, ce qui nous a amenés, en 1965 en Russie avec d’autres camarades de la promo, en 1966 dans divers opéras européens (Parsifal au Staatsoper de Vienne le Vendredi Saint !, Aïda à la Scala en place debout), en 1971 sur l’Express Côtier en Norvège, en 1994 en Europe centrale (Est de l’Allemagne, Tchécoslovaquie, Pologne).
A la sortie de l’École, il était parti à New-York à l’Université Columbia, puis avait commencé sa carrière aux USA pour revenir assez vite en Europe dans des filiales de groupes US.
Objecteur de conscience, il n’était revenu en Allemagne que ses 30 ans révolus, pour éviter l’incorporation.
D’un naturel entier, fort scrupuleux, il avait l’habitude de démissionner dès qu’il n’était pas d’accord avec la politique de l’entreprise voire de son supérieur hiérarchique, fâcheuse habitude qui faisait que nos voyages étaient entrecoupés d‘absences pour entretiens d’embauche !
Dès lors, il n’a pas eu la carrière qu’il méritait en dépit de ses compétences, en particulier linguistiques.
In fine, il était revenu en Allemagne, en Forêt Noire, en poste en entreprise puis en retraite, marié tout récemment, conseiller juridique et en gestion de patrimoine, parfois bénévolement, jusqu’au dernier moment."
Alain Boulengier


Jimmy Domange nous raconte la méprise de Hartwig, quant à la date du Jubilé.

"Je ne connaissais pas particulièrement Hartwig mais j'ai eu la bonne surprise de le voir débarquer au Petit Journal Saint Michel où je jouais le soir de notre Jubilé.
Il était d'ailleurs le seul camarade ayant réagi à ma pub suggérant de faire d'une pierre deux bons coups.
Il avait fort peu changé avec le temps.
Comme je lui demandais s'il était à Paris pour longtemps, il me répondit qu'il était venu pour fêter le lendemain le Jubilé de notre promotion.
Quand j'ai vu le désespoir dans ses yeux après qu'il ait réalisé son erreur, mon sang ne fit qu'un tour et, à la pause, je grimpai en surface pour appeler au secours Michel Roux dont j'avais le 06 et qui fit la liaison. Avant de quitter Paris, Hartwig me tint informé de sa "séance de rattrapage" chez Louis Omer Decugis qu'il avait bien appréciée."
Jimmy Domange


Claude Fabre, qui réside à Berlin, nous envoie ce petit mot :

"Je suis triste.
Nos chemins ne se sont pas croisés mais je me le rappelle comme un type extrêmement sympathique, amoureux de la France et qui se sentait bien parmi nous."
Claude Fabre



lundi 17 janvier 2022

Nicolas évoque son père disparu, Jacques Fouquet

Notre camarade Jacques Fouquet est décédé le 2 mars 2021.
Nicolas, l’un de ses deux fils, a envoyé son témoignage à Olivier Devergne.
 
« Notre père Jacques Fouquet était de la promo HEC66.
Il la toute sa vie arboré avec fierté l’appartenance à cette prestigieuse école.
Il a prouvé au quotidien ses talents de manager et de gestionnaire à la tête de sa propre entreprise entre les années 1980 et 2010.
Il a sillonné le monde, et partagé sa joie d’échanger, de vivre, de partager…
Il s’est éteint le 2 Mars 2021 à l’approche de ses 77 ans, entouré par ses proches, et ayant tant communiqué à ses enfants et petits-enfants, tout au long de sa vie.
 
Lors de ses obsèques dans son village natal de Saint-Igny-de-Vers, dans le haut-Beaujolais, dans l’église où il avait été enfant de cœur, son camarade Olivier Devergne avait pu être présent.

Quelques années auparavant, ils avaient pu visiter tous ensemble le porte-avions Charles de Gaulle lors d’un évènement HEC66, notre père en était si fier puisqu’il avait servi comme Lieutenant de Vaisseau dans la Marine Nationale juste après ses études.


Nous n’avons pu nous empêcher également de penser à son camarade Michel Decois (HEC65), décédé quelques années auparavant, avec qui il avait partagé ces merveilleuses années étudiantes, ainsi que la passion pour les trains électriques, et qui avait d’ailleurs fini sa carrière chez Alstom, la photo ci-jointe des 2 compères a été prise en Corée. »


Nicolas Fouquet

 
Note de l'éditeur : pendant le confinement d'avril 2020, Jacques Fouquet avait envoyé son témoignage, démarche qui illustrait son attachement à la promo 66.
Je le joins ci-dessous avec grand plaisir.
 
Cher Olivier, chers camarades.
 
Il fallait arriver à 76 ans pour connaître de tels événements.
Courage pour nos enfants, courage pour les profs de HEC pour redéfinir le monde et l'économie du futur ! On aimerait bien recommencer nos études.
 
Expulsé à temps de Marrakech (dernier avion) il y a 1 mois, j'ai eu droit à un retour ubuesque et épuisant,mais pas de contamination.
 
Confiné à Lyon heureusement, avec vue aérée sur la Saône et le vieux Lyon. Tout est vide et, bien entendu, plus de bouchons ! Tunnel de Fourvière vide. On vous attend plus tard !! 
Bon courage à nous tous.


samedi 15 janvier 2022

SOUVENIRS de SEPTEMBRE 1963

Le 28 juin 2021, notre camarade Gérard Lissorgues a envoyé à Olivier Devergne des extraits du Mercure d'octobre 1963, pleins de pertinence et d'esprit.


LA RENTRÉE

Un train bondé, un boulevard luisant sous la pluie, un portail majestueux dans sa vieillesse ; des parapluies et quelques têtes.
C'est le 25 septembre, c'est la rentrée à H.E.C.

Franchi le portail, ce qui nous restait d'illusions s'envole. La réalité est là, bien proche, et l'on se sent un peu perdu.

Perdu : il y a là trois cents personnes, hier encore concurrents, et désormais partenaires.
II y a surtout ces bâtiments austères, ces longs couloirs vides et ces escaliers.
Oui, surtout ces escaliers ; rien n'est aussi éprouvant que de monter un escalier au milieu d'inconnus, seul.
Et c'est presque avec soulagement que l'on gagne sa place ou sa chaise (privilège des gens supérieurs) où l'on a son numéro ; quelque chose à quoi se raccrocher enfin, pour nous prouver notre existence.
Perdu aussi devant « L'importance de la tâche qui nous attend ».

On se sent vieux d'un seul coup ; une rupture soudaine s'est opérée entre deux parties bien distinctes de notre existence.
Nous quittons le monde des enfants pour entrer dans le monde des gens sérieux ; rien ne saurait mieux nous le montrer que les visages féroces et qui se veulent austères de nos professeurs, lors de la première conférence.
                                                                                                         

                                                                                                         Auteur inconnu
                                                                                                        (Maurice MARCHAND ?)

LE CUDAL

Voilà, dans sa généralité, la rentrée de l’élève normal.

La rentrée du « Cu-dal » s’est effectuée d’une toute autre manière.

Celui-ci, plein de confiance, sûr de la supériorité due à son rang, était fier de son œuvre ; il avait fait des prodiges d’intelligence et de Calcul, il avait su doser tous ses efforts : ni trop, ni trop peu.

II était aussi très confiant, car il se sentait Uni aux autres, qui, par leur désintéressement, lui avaient laissé le bénéfice de cette place privilégiée.

II n’en connaissait pas moins les Dangers de cette position ; les on-dit dont il se moquait, bien sûr, mais, surtout, le fait que derrière lui, il y avait un grand trou ; il ne pouvait plus reculer.

Finalement, son Amour l’emportait sur ses craintes, car, après tout, cette situation ne se présenterait jamais plus, et, dans le fond, il avait mérité aussi sa part de Louange.

Calcul, Union, Danger, Amour, Louange : Cudal peut-être, mais heureux sans aucun doute.     

                                                                                                                J.P. WACOGNE
                                                                                                                1ère Année

DOUCEUR DE VIVRE

Quel bonheur d'être fistici !
Dès le premier jour, une douce extase pénètre les nouveaux venus qui se sentent pris d'une joie à nulle autre seconde en entendant nos chères autorités nous annoncer ce paradis que sera notre vie ici.
Rien que des douces et suaves paroles qui coulent comme du miel en notre cœur ému ; il n’est question que de farniente et de relaxation ; évidemment, nous avions tous une folle envie de travailler en arrivant, mais puisqu'on nous prend si gentiment...

Et, mélancoliques, on se prend à penser à ces élèves des "petites écoles" qui n'ont même pas leur samedi après-midi pour se reposer, les pauvres.

Les conférences d'introduction pour les cours viennent compléter ce tableau idyllique. Le Major, fidèle à la tradition, va saluer chaque professeur et se sent un peu intimidé par cet impressionnant silence qui, désormais, présidera à tous les cours d'amphi.

Oh !,  joie des nouvelles matières que l'on découvre ! Que de cœurs qui battent pour cette chère compta !

D'aucuns vont même jusqu'à n'en plus regretter la présence de Suzie(s) dans « cette honorable maison », comme disent certains.
 

Malgré tous les obstacles dressés sur notre route, un travail acharné s'organise.
L'Anglais est tout particulièrement chiadé : bridge, cross, football, rugby etc…, et les séminaires, brefs moments d'euphorie, apportent à chacun son bonheur quotidien.
 
Et, du fond de la mémoire, des mots doux reviennent aux lèvres : 
« C’est la vie de château : pourvu que ça dure ! »

                                                                                                        Maurice MARCHAND
                                                                                                        1ère Année