Le 15 mars, Olivier Devergne nous a fait part du décès de Michel Perret.
"Chers camarades
La nouvelle du décès de Michel Perret, le 6 mars dernier, vient de m’être donnée par l’Association. Michel était un original - je vous recommande de relire sa page du tromblno 2000 -, fidèle en amitié, et assez secret.
Il avait écrit un mot de grande qualité qui est sur le blog, en hommage à notre camarade Alain-Pierre Schmid.
Nos échanges toujours sympathiques étaient irréguliers.
Amitiés"
Robert Gravereaux a répondu à Olivier :
"Relire son trombinoscope vaut le détour ; sans doute un des meilleurs.
À intégrer dans un hommage (un mot qu'il aurait trouvé bien pompeux pour lui).
Il avait été le fidèle ami de Jean-Pierre Roy, décédé prématurément, lui-même grand déconneur devant l'éternel, qu'il avait accompagné avec une immense gentillesse dans ses derniers moments.
Un rire s'envole..."
Note du Webmaster : vous trouverez le trombino 2000 de Michel Perret à la fin de cet article.
Le 15 mars, Michel Derbey nous a envoyé la photo ci-dessous :
"Salut Olivier,
Comme suite à notre entretien : dernière photo de 2019 prise ensemble avec Alain-Pierre Schmid et Michel Perret à Lyon. Chez Michel."
Sur la photo, de gauche à droite : Michel Perret, Alain-Pierre Schmid, Michel Dherbey
Le 20 mars, Michel Tardieu a écrit :
"Michel Perret vient de nous quitter avec la même discrétion mystérieuse que celle qu’a été sa vie. Son frère Henry, de la promo 54, avec qui j’ai parlé longuement, m’a raconté avoir appris par hasard peu de temps avant sa fin qu’il était hospitalisé depuis quelques mois, luttant seul contre la maladie.
Nous avons été très proches et notre amitié réelle le surprenait toujours, lui homme secret qui se livrait peu, et moi plutôt expansif, son opposé à beaucoup d’égards. En fin de première année, Michel avait proposé d’organiser un stage ouvrier en kibboutz avec Gérard Desautel. Nous sommes partis tous les trois effectuer un périple via Beyrouth, Damas, Amman et Jérusalem-Est avant d’obtenir l’autorisation d’entrer en Israël via Mendelbaum gate. Ces deux mois au kibboutz Ein Gev sur le lac Tibériade nous ont énormément rapprochés et nous ne nous sommes jamais perdus de vue malgré nos nombreux séjours à l’étranger lors de nos carrières respectives.
Michel était un être complexe, direct et s’embarrassant peu des formes. Il écartait tout ce et tous ceux qui « l’emmerdaient ». Il aimait provoquer et ne se privait de choquer. Il ne cherchait pas à plaire. Il paraissait vivre sans souci et sans se préoccuper de l’art et la manière. Mais pourtant, il était sans doute un grand tourmenté, pas si bien dans sa peau qu’il ne voulait le faire croire.
Il avait une grande culture, notamment en histoire, et les discussions avec lui étaient toujours enrichissantes.Il était d’une fidélité absolue en amitié. Outre notre relation, il était surtout très proche d'Alain-Pierre Schmidt et de Jean-Pierre Roy dont les disparitions l’ont beaucoup affecté. Il ne s’éparpillait pas dans ses amitiés.
Ces derniers temps, il s’isolait complètement, choisissant une misanthropie qui peut-être le rassurait. Il avait choisi de n’appeler personne quand la maladie l’a touché, ni sa famille, ni les quelques camarades qui le croisaient de temps en temps.
J’espère qu’il a trouvé dans ce repos final une paix qu’il a rarement atteinte."
Michel Tardieu
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