mercredi 17 février 2021

Daniel Fleury, notre joyeux champion, nous a quittés...

Olivier Devergne a été prévenu du décès de Daniel par Carmela Fleury, l'une de des enfants (www.carmelafleury.com).
"Papa est décédé paisiblement à Majorque dans son lit (arrêt cardiaque) a côté de sa femme. Bref comme un roi. Comme il l'aurait voulu, car il nous a toujours dit qu’il ne souhaitait pas s’éteindre à petit feu."
 
Olivier nous a fait part de sa tristesse :
 
Notre camarade Daniel Fleury nous a fait la mauvaise blague de s'en aller le 10 janvier 2021.


 
Il partageait sa vie entre la Floride et les Baléares depuis quelques années, mais réagissait toujours aux nouvelles de la promotion.
 
Il nous avait fait le plaisir de venir avec son épouse pour le 50ème anniversaire de la promo chez Louis Omer Decugis où son sourire et sa bonne humeur nous ont fait du bien…

C'était un camarade très agréable, toujours content et souriant, et je remercie ceux de qui il était proche de se faire connaître afin que nous lui rendions hommage dans notre blog.
 
 
Olivier Devergne

 
 
 
 
Olivier a reçu les témoignages de plusieurs de nos camarades.

Pierre Bouchet

Pour moi, Daniel était l'un des piliers de l'équipe d'athlétisme, bon vivant et toujours plein d'histoires drôles à raconter lors des déplacements en bus. Notamment lors des trajets pour la rencontre sportive avec la Manheim Horschule, sur les bords du Rhin. Il nous taquinait aussi, les membres du groupe catho : "vous croyez aussi au diable, monstre cornu avec une longue queue...?" Nous lui disions qu'on ne le voyait pas comme ça, cela n'était que des images d'un autre temps ; mais qu'en effet nous croyions à son existence, qu'il n'y avait qu'à voir tout le mal dans le monde... Et il rigolait.
A présent, il a rencontré son créateur et Père, et je prie pour que lui soit accordée la pleine lumière et la miséricorde dont nous avons tous besoin.
Pierre Bouchet
 

Dai Le Thuc
 
Que dire, que dire...Cela m'a fait un coup. Encore une partie de nous qui s'en va. Encore une feuille qui tombe de l'arbre. Je lui avais parlé lors du nos retrouvailles à la basilique de Saint-Denis, et je le revois encore dans l'amphi...
Aîe Aîe Aîe...
Dai Le Thuc
 
Gérard Lissorgues
 
Daniel était un joyeux camarade bon vivant, toujours enclin à la plaisanterie. Par ailleurs, un des piliers de l'équipe d'athlétisme de l'école en particulier en demi-fond, sa spécialité.
Nous avions évoqué avec lui un déplacement en Allemagne particulièrement animé lors du cinquantenaire.
Toutes mes condoléances et mon amitié à sa famille.
Gérard Lissorgues 
 
Olivier Florant
 
Je regrette Daniel qui fut notre meilleur coureur de fond de la promo dans l'équipe de cross. Je le voyais souvent de dos !
D'une famille d'enseignants de Tours, nous avions de bonnes discussions au sujet des religions et de l'agnosticisme.
Nous nous sommes retrouvés chez Procter and Gamble où il a fait toute sa carrière.
J'ai aimé le retrouver chez les Omer Decugis.
Olivier Florant
 
Pierre Rey Jouvin
 
J'ai connu Daniel chez Procter and Gamble, où j'ai travaillé 10 ans avec lui, mais lui y a fait toute sa carrière, très belle et dans plusieurs pays dans le monde. Ses affectations nous avaient séparés mais, jeunes mariés avec de petits enfants, nous avions loué une maison côte à côte, aux Baléares, deux années de suite : ils formaient un couple très sympathique, lui, grand et flegmatique et elle, petite espagnole, très très drôle et dynamique.
A la retraite il a beaucoup aidé ses enfants, talentueux, dans leurs affaires, dont une, je pense, a été introduite à la bourse de New York avec très grand succès !!
Je le revois, riant avec éclat, ou avec son bon sourire, il y 40 ans, c'était hier.
Pierre Rey Jouvin
 
 
François d'Hauteville
 
Pour une mauvaise blague, c'est une mauvaise blague.
Un pilier de la page des "véloces" de notre trombinoscope, notre valeur sûre du 1500 m, qui avait le talent de remporter les courses en asphyxiant ses concurrents, sans renoncer à son paquet de clopes quotidiens.
Mais il était à son meilleur lors de nos déplacements en car, à Mannheim, ou à Londres pour affronter les redoutables fondeurs britanniques. Nous avions droit à un répertoire complet, depuis les tubes de Tino Rossi jusqu'à l'incomparable "Complainte du Fils Père" (1), qu'il nous est arrivé d'essayer de reprendre dans nos voyages Anep66, mais on hésitait, il nous manquait le maestro...
Souvenirs anciens, mais si vivement présents.
On ne s'est revu que très récemment, c'était trop court pour qu'on puisse se remettre au diapason. Il m'a seulement dit qu'il ne courait plus aussi loin, je lui ai répondu que je ne courais plus aussi vite. Mais est-ce une raison pour s'en aller ?
Son départ me laisse un peu désemparé.
François d'Hauteville
 

Philippe Pleuvry, ami de toujours, nous a écrit sa « Collection de souvenirs » :

Adieu mon bon Daniel, mon fidèle frère d’armes depuis plus de 60 ans.

On s’est connu il y a donc plus de 60 ans, en 6ème au lycée Descartes de Tours. Et je ne peux compter les épreuves et autres aventures qu’on a menées ensemble et qui se sont toujours terminées dans la joie, la réussite… et la bonne humeur.

Bac, math sup puis épice, préparation au concours HEC avec répétition des colles dans le sous-sol de sa maison rue François Clouet à Tours, transformé en salle de classe par ses parents instituteurs et directeurs d’écoles.

Et puis notre vie à la MDE, tels des tourangeaux débarquant à Paris,

les parties de bridge dans le train entre Tours et Paris les dimanches soirs, 
et souvenir… Daniel aimait mettre dans le filet à bagages un camembert bien avancé pour être sûrs de rester seuls dans le compartiment !!!
 
Nos stages de deuxième année à Beyrouth où, là encore, nous habitions dans la même villa, nous retrouvant pour déjeuner au café de Paris, place des Martyrs. 
Lui travaillant au Port, dont la récente explosion l’a beaucoup marqué, et moi à la BNCI Afrique.
Concert à Baalbeck, réceptions grandioses, bains de minuit sur la plage, etc… 
C’est d’ailleurs sur le paquebot turc Karadeniz qui nous conduisait à Beyrouth qu’il a rencontré sa femme Mela que nous avons donc connue en même temps.

Le jour de notre sortie de 3ème année, nous avons arrosé ça avec d’autres tourangeaux dont je ne me souviens plus les noms, avec une bouteille de sauvignon de Touraine au troquet « Au Sauvignon » près du bon Marché.

Après, ce furent les EOR à Brest, nos sorties rue de Siam, et nos affectations sur des escorteurs côtiers de Toulon, l’Alerte pour lui et l’Ardent pour moi, ce qui nous amena à louer ensemble un appart à Toulon rue Mirabeau pour nos week-ends avec notre camarade Bruno Vincent.

Daniel Fleury et Philippe Pleuvry - Asperges de Sologne aux Baléares

 
Depuis, en dehors de nos rencontres de promo (je me souviens de Toulouse et de nos 50 ans), nous échangions bien sûr plusieurs fois par an. 
 
Et nous avons eu le plaisir il y a trois ans de passer une semaine formidable chez lui aux Baléares.

Que nous nous étions promis de renouveler !!! hélas.

 
Philippe Pleuvry

 

 
 
Et Philippe apporte quelques précisions sur sa carrière :"Daniel a fait toute sa carrière chez Procter et Gamble dès la sortie d’HEC et après la Marine, d’abord au service marketing du siège à Neuilly. 
Ensuite, il a fait une carrière « européenne » occupant des postes de direction en Hollande, en Autriche, en Italie, en Espagne, en Belgique, en France, et terminant sa carrière à la vice-présidence européenne à Bruxelles."
  
Philippe nous transmet aussi un témoignage du frère de Daniel :

« Daniel, un conteur né, avait coutume de faire rire les tablées avec une histoire de ses exploits à HEC comme coureur de fond.  Il excellait à l’époque au 1500 et au 2000 mètres et représenta régulièrement l’école dans moult compétitions internationales. 

Une fois, son équipe d’athlétisme, en compagnie de celles de l’élite des écoles de commerce européennes, est invitée par je ne sais quelle grande institution d’enseignement commercial en Allemagne.  Les épreuves sportives s’y tiennent en après-midi et le soir une réception d’envergure est organisée au bénéfice des participants.  L’équipe allemande s’y présente au garde-à-vous, en grand uniforme et chante de façon impeccable l’hymne de son école.  Les gars d’HEC se sentent provoqués, se consultent et sont bien ennuyés : d’hymne, HEC n’en a pas.  

Daniel, arrivé là dans son histoire, faisait invariablement éclater de rire son auditoire en racontant qu’à son initiative d’ancien maître de chorale aux Éclaireurs de France, toute l’équipe avait entonné à l’unisson une solide chanson paillarde du genre « les couilles de mon grand-père sont pendues au plafond» (1).  

Le succès, ne manquait-il pas de souligner, avait été immense auprès des confrères étrangers présents qui, gageons-le, ne manquaient pas d’humour, ou - vous avez le choix - n’entendaient pas fort bien le français. » 
 

Et Michel Dumoulin développe les aventures de Mannheim, avec un « témoignage de plus, pas très politiquement correct », confesse-t-il.

 
Je garde un souvenir mémorable des échanges sportifs de l’équipe d’athlétisme à Mannheim, en compagnie de ce cher Daniel.
Nous avons eu l’élégance de laisser nos hôtes gagner.
Pour ce faire, notre camarade Fleury s’est dopé sur la ligne de départ du 1.500 m (je crois) avec une bouteille de cognac, peu partagée avec les Allemands, ce qui n’a pas contribué à lui faire accomplir des performances olympiques, laissant ainsi la victoire à la puissance accueillante. 
Quant à moi, recordman de l’école en lancer de disque (et oui !!), ce jour-là j’ai battu tous les records en n’ayant fait que des jets négatifs, étant incapable de lancer le disque dans la bonne direction !!!
Merci Messieurs Henessy, Martel et Cie !!!

Au match-retour, pour l’accueil de nos amis allemands dans un resto des anciennes halles, nous avions organisé - Daniel en était l’un des initiateurs - une loterie dont le gros lot était un moment d’intimité dynamique avec une gagneuse locale à forte poitrine, à l’expérience avérée et à l’âge canonique (la seule permettant de respecter notre modeste budget).

Je n’ai plus souvenir de l’heureux (sic) gagnant mais espère que celui-ci n’en a pas conservé de souvenirs similaires à ceux de Jean-François de Nantes, gabier de la Fringante - air connu (1) - ou de ce malheureux Jules, le fils-père, qui dû se soigner en buvant du cidre et de l’urodonal.- air également connu (1).
Michel Dumoulin
 
(1) Note de l'éditeur : les paroles de ces perles de la chanson française sont détaillées sur Wikipedia.


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